Le Prêt Avance Rénovation vise à permettre aux propriétaires aux revenus modestes et retraités (dont l’âge et le revenu rendent difficiles l’accès au crédit) souffrant d’un logement mal isolé de bénéficier d’une rénovation énergétique complète sans en avancer les frais, soit 800 000 propriétaires de maisons individuelles3.
Ce dispositif de prêt hypothécaire pour lutter contre les passoires thermiques est rendu possible par la loi Climat et Résilience. Il présente un fonctionnement original en permettant aux bénéficiaires de ne supporter le reste à charge de la rénovation énergétique qu’au moment de la succession ou de la revente du bien immobilier.
Ces 800 000 propriétaires se retrouvent dans un étau, dans l’impossibilité d’un côté de faire face à l’augmentation des prix de l’énergie, de l’autre de se permettre financièrement des travaux de rénovation. Pour rappel, l’énergie représentait en 2019 près de 8,5 % du budget des ménages4. Ce poste de dépense est depuis en constante augmentation ces dix dernières années puisque, selon les calculs de la Commission de régulation de l’énergie, un client au tarif réglementé (6 kVA de puissance et 2 400 kWh de consommation) a payé, en moyenne, une facture de 501 € en 2020 pour son électricité, contre 319 € en 2007, en hausse de 57 % sur 13 ans. Une étude de Cofidis nous rappelle également que 32 % des Français déclarent ne pas pouvoir engager les travaux de rénovation qui
réduiraient cette facture, freinés par des raisons financières5.
« Il y a urgence à rénover le parc immobilier. Face à l’inflation des coûts de l’énergie, à la problématique du pouvoir d’achat et du mal logement, ce dispositif du prêt avance rénovation apporte une réponse concrète ; il comble un angle mort des politiques publiques sur le bien loger et la transition climatique : les propriétaires modestes et pauvres. C’est une vraie avancée pour eux et le Crédit Mutuel compte s’impliquer fortement, conformément à son statut d’entreprise à mission et à sa volonté de lutte contre le changement climatique ! » déclare Nicolas Théry, président du Crédit Mutuel.
« Chacun mérite de vivre dans un logement bien isolé ! Le Prêt Avance Rénovation sera un outil puissant de lutte contre la précarité énergétique tout en donnant à de nouveaux propriétaires la possibilité d’agir face au changement climatique. » ajoute Daniel Baal, directeur général de Crédit Mutuel Alliance Fédérale.
Le Prêt Avance Rénovation vise les propriétaires modestes pour améliorer leurs conditions de logement ; ces mêmes propriétaires, qui déménagent peu, peuvent désormais envisager d’effectuer les travaux de rénovation pour un habitat mieux isolé et plus confortable, tout en réduisant leur facture énergétique. Ils peuvent aussi prétendre conférer plus de valeur à leur bien immobilier qui cochera ainsi les cases des bilans énergétiques exigés.
Le Prêt Avance Rénovation, en pratique :
- Prêt plafonné à 30 000 € pour financer les travaux de rénovation énergétique ;
- Remboursement du capital emprunté au moment de la mutation du bien ou du décès de l’emprunteur ;
- Capitalisation des intérêts ou paiement au fil de l’eau ;
- Garantie hypothécaire pour l’établissement prêteur ;
- Garantie du Fonds de Garantie pour la Rénovation Energétique (FGRE) à hauteur de 75%, avec possibilité
- d’avance au bout de vingt ans, pour les personnes à revenus modestes respectant les conditions de ressources
- de l’ANAH.
1 Crédit Mutuel Alliance Fédérale, Crédit Mutuel Maine-Anjou, Basse Normandie, Crédit Mutuel Océan
2 Sous réserve de l’entrée en vigueur des arrêtés approuvant la convention-type conclue entre l’Etat, la SGFGAS et les établissements de crédit relative
au fonds de garantie pour la rénovation énergétique (FGRE)
3 Rapport d’Olivier Sichel (Banque des Territoires/CDC) du 12 février 2021
4 Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), 2019
5 Baromètre Cofidis Retail 2017 réalisée par GfK auprès de 1000 Français propriétaires